Thérapie, Coaching ? Caractéristiques, Différences, Complémentarités.
En guise de préambule,
Ma vision des pratiques thérapeutiques variées et d’accompagnement actuels est issue de mes expérimentations au cours des vingt dernières années, dans tous les secteurs du « Bien Etre », terme attrayant, bien que galvaudé de nos jours, qui cache souvent, un « marché illusoire », aux dépens d’une véritable ressource de connaissance de soi, de profonde révolution intérieure et d’évolution…
J’observe des confusions fréquentes et grandissantes entre les terminologies Thérapie, Coaching, Développement personnel. Or, considérant la Vie comme une Expérience, j’admets volontiers que chaque individu parcourt son chemin à son rythme… Je propose donc une interprétation fidèle à mon vécu et mes observations, hors d’une « norme » établie, puisque je promeus la différence et l’altérité !
Alors si mes propos vous « interpellent », j’y verrai la manifestation de votre libre arbitre, vos arguments contradictoires serviront ma réflexion, Osez les soumettre en commentaires, ils seront justement appréciés ; la confrontation d’idées n’est-elle pas un outil de progression… ?
Derrière les distinctions proposées énoncées ci-après, je favorise le partenariat et la collaboration, en veillant à porter un regard objectif sur les caractéristiques, différences et complémentarités des exercices de la Thérapie et du Coaching, afin d’encourager la coopération dans la pluralité des expertises et compétences.
Pourquoi cette thématique ?
Les divers outils thérapeutiques auraient-ils pour visée d’appliquer les réponses à la question :
Pourquoi, Comment « ETRE ET RESTER SOI » en toutes circonstances et dans l’altérité ?
Je définis ainsi « ETRE SOI » : Etre capable de :
- penser par soi même,
- prendre des décisions,
- faire des choix conscients et les mettre en oeuvre,
- agir par plaisir,
- poser des actions pour se faire d’abord du bien à soi-même.
Contrairement à l’égoïsme, dont la prétention consiste à désirer briller ou paraître aimable aux yeux d’autrui, s’évertuant à prouver quelque chose ou à vouloir faire adhérer autrui à ses convictions personnelles…, ETRE VERITABLEMENT SOI, selon ma perception, c’est :
- s’accepter tel que l’on est avec ses vulnérabilités, ses fragilités, ses blessures,
- être en accord avec soi même, dans la différence, l’imperfection, la confrontation ou le conflit,
- se considérer comme un être unique merveilleux sans nécessité de validation extérieure,
- se pardonner ses erreurs et maladresses au lieu d’espérer le pardon des autres,
- se donner les moyens de trouver son équilibre, en paix intérieure,
- mieux comprendre autrui et apprécier les autres tels qu’ils sont, pour ce qu’ils sont, sans chercher à les changer, les posséder ou les utiliser pour satisfaire ses envies, ses pulsions…
afin de Grandir en Conscience et en Responsabilité.
Mais entre Vouloir et Pouvoir « Etre Soi »,
deux intentions distinctes, de nombreux paramètres sont à considérer.
Nous avons tous constaté qu’on ne peut pas offrir ce qu’on n’a pas, qu’on ne peut pas aimer chez l’autre ce qu’on n’aime pas de soi.. En psychologie positive, en coaching, en développement personnel, dans l’éducation parentale, scolaire, en entreprise, en médecine généraliste ou psychiatrique,
On entend souvent dire : « avec de la volonté, du courage, davantage d’efforts, vous pouvez ! » Comme s’il suffisait de vouloir pour pouvoir, sans tenir compte des inhibitions inconscientes, de la biologie du cerveau, des facteurs génétiques, culturels, éducationnels, environnementaux !
Je vois, dans cette prescription, les prémices des effets dévastateurs culpabilisant les individus en mauvaise estime d’eux mêmes, accentuant la honte et risquant de « figer » des êtres fragiles par des injonctions permanentes.
Sans une énergie de Vie créatrice, sans une énergie de désir, comment la Volonté peut elle se déployer ?Ainsi, je pars du postulat, que « ON VEUT seulement QUAND ON PEUT ! »
En ces temps modernes où les « Ego « surdimensionnés » prévalent sur la Sagesse intuitive, prônent une Spiritualité banalisée, pratiquée sous des formes diverses et souvent employée comme moyen d’embrigader, « d’enfermer » dans une appartenance à un mode de pensée, à un groupe construit sur des liens d’attachement de dépendance, sans lesquels l’individu se sent « perdu » « abandonné » « rejeté » « incompris »…
Prévenir des dérives sectaires et manipulatoires, dont les conséquences peuvent être dangereuses pour la santé mentale et physique, me semble devenir une priorité.
En effet, de nombreux accompagnants en relation d’aide ne sont pas formés pour prévenir ou guérir les troubles psychopathologiques, pour en distinguer les symptômes ni pour identifier les stress post traumatique de type 2 (lorsque le développement psycho affectif figé à un stade de l’enfance, des traumatismes anciens refoulés non pris en charge, des situations de « maltraitance » se répètent). Alors la distinction entre le « normal » et le « pathologique » devient complexe. Certaines situations peuvent conduire les patients ou clients à des « décompensations » ou à une « dissociation de la personnalité ».
L’Aidant, non conscient de ce risque, peut mettre en péril l’intégrité mentale de son client…
Ce que j’entends dans le mot « THERAPIE » :
Toute pratique psycho-thérapeutique, émotionnelle, corporelle, sensorielle, somatique, systémique.
De nos jours, le terme « Thérapie » stigmatise souvent les thérapies « brèves », associées à des soins énergétiques, certes complémentaires, mais qui n’ont pas le même usage, ni la même finalité que la psycho-thérapie et ne requiert pas la même implication de l’accompagnant et de l’accompagné…
Je répertorie dans les thérapies brèves : la thérapie familiale, la thérapie de couple, les neuro-thérapies (approche holistique) ou un suivi thérapeutique dans le cadre d’une situation d’urgence liée à un événement récent ou une difficulté passagère.
Selon l’étymologie grecque du mot « thérapeute » : « serviteur, celui qui prend soin de l’autre», la psychothérapie soigne les maux résultant de situations d’impuissance et générant une souffrance psychique. Elle offre une possibilité de se libérer d’un passé douloureux et de reconductions de schémas. Elle prend en compte la dimension spirituelle de la psyché.
On confond parfois psychothérapie et cure analytique (une pratique du langage à la découverte de l’Inconscient). La psychothérapie psychanalytique semble efficace, à moyen terme, uniquement quand elle considère le patient comme un « sujet » dans sa globalité, et non comme un « objet » soumis à un traitement médical, qu’il faut soigner et guérir.
Une psychothérapie efficace considère l’individu capable de participer au « travail » de « cicatrisation » de « réparation », un individu qui s’engage, reconnaît et accueille sa souffrance, prêt à SE prendre en charge AVEC un thérapeute. Un thérapeute animé par une poussée créatrice sera disposé à construire une telle alliance.
Le psychothérapeute moderne tel que je le représente dans l’absolu, est formé aux psychopathologies. Parce que les maladies psychiques sont en mutation, les pathologies évoluent avec le mode de vie, l’environnement, les traitements chimiques et prises en charge différentes, les symptômes varient et ne sont plus les mêmes qu’au début du siècle pour les mêmes pathologies. Il « travaille » sur l’intime, les traumatismes, les émotions.
Pour développer son intuition, rester dans la « juste » et bienveillante neutralité, il est lui-même en analyse didactique toute sa vie, en cheminement personnel permanent, et sa connaissance des mécanismes psychiques le rend apte à gérer les débordements émotionnels.
L’alliance thérapeutique qu’il met en place privilégie l’Ecoute Active et Dynamique afin de co-créer une relation de partenariat avec son patient. Elle est axée sur l’autonomisation de l’ETRE, dans le respect de l’inter-dépendance dont l’objectif, à terme, serait de parvenir à interagir sur un mode Adulte Conscient.
Le psychopraticien, psychothérapeute, peut être médecin, psychologue, psychanalyste, psychiatre ou un professionnel dont la singularité d’un parcours de vie différent, l’a amené à se former à ce métier.
Il peut intervenir auprès d’individus, en famille, au sein des groupes et dans l’entreprise. Il se positionne dans une relation triangulaire de manière distanciée. Il peut exercer différentes missions, telles le conseil, l’enseignement de la psychologie, l’évaluation, l’expertise, la formation, la recherche, dans différents domaines professionnels, attendu qu’il ait étudié, au cours de sa formation, la psychologie expérimentale, la psychosociologie, la psychopathologie, la psychologie clinique, la psychologie du développement, la psychologie du travail et des organisations.
Bien choisir son thérapeute !
Dévoiler sa vie intime nécessite de choisir le contexte le plus favorable afin de ne pas ajouter des résistances à un processus complexe et délicat.
La thérapie s’adresse à des personnes (patients) en mal de vivre, en mal d’amour, confrontés à un deuil (rupture, séparation, perte…), souffrant de troubles de la personnalité, troubles de l’humeur ou de comportement, d’addictions, d’angoisses, de dépression…
Elle a pour but d’aider à développer ses capacités, favoriser une meilleure intégration sociale, prendre soin de sa santé psychique et améliorer sa qualité de vie.
S’Allier à un Thérapeute Adéquat ?
Est-ce à dire qu’une pratique thérapeutique peut s’avérer inadéquate, hasardeuse, ou « préjudiciable »… ?
Par exemple, un psychothérapeute, non guéri de ses propres blessures, prolongera (en miroir) un lien transférentiel (fusionnel) avec son patient, empêchant l’individuation de ce dernier, car il est lui même en « travail » avec son patient, la thérapie peut alors durer…
Aucun « objet volant » ni outil d’accompagnement n’a autant de valeur que l’alliance humaine créée avec un contre-transfert bien géré !
Ce que j’entends dans le mot « COACHING » :
Toute forme d’accompagnement individuel axé Objectifs et Solutions, qui utilise souvent des techniques appliquées en Thérapie Comportementale et Cognitive.
Le coaching est apparu d’abord sous la forme du coaching Sportif, puis il s’est diversifié vers le Coaching en développement des performances, en développement des compétences, et enfin vers le Coaching de vie.
L’étymologie (15ème siècle en Hongrie) du mot « coach » : « wagon sophistiqué, léger, rapide », illustre le coach comme moyen de transporter le coaché avec rapidité vers ses objectifs. En revanche, le concept véhiculé par Socrate consiste à aider à apprendre.
Ainsi, le Coach intervient au service du développement des compétences, des performances et du bien-être des individus. Auprès d’un particulier, il fait abstraction du contexte personnel et professionnel, sociétal, culturel, éducationnel.dans lequel son client interagit. En entreprise, il intervient pour le compte de la direction (commanditaire) et parce qu’en général, il n’est pas formé à la distinction entre la commande et la demande, non conscient de son instrumentalisation potentielle, la triangulation est inexistante…
L’intervention du coach est axée sur l’accompagnement individuel et la formation, généralement dans le cadre d’une activité libérale, complémentaire à une autre activité.
Le coaching se veut inspirant, s’apparente à une éducation sociétale, se présente souvent sous la forme d’un enseignement, une formation, un séminaire, une conférence, un atelier collectif, propose des outils généralistes axés sur le FAIRE.
Il convient aux personnes qui ont un développement psycho affectif secure et stable, à tout individu souhaitant accroître ses savoirs, être accompagné vers la création d’un projet, ou savoir comment réaliser ses rêves.
Le Coach revêt l’habit de Guide, avec une prédisposition à éduquer, à enseigner Comment Vivre, donner une direction pour améliorer les compétences, développer les performances, vers la réalisation d’objectifs à atteindre. Mais la frontière entre le Guide et le « Maître » est mince et subtile. Un rapport d’élève à maître peut laisser entendre une autorité « supérieure » au seuil des « jeux de pouvoir »…
Bien choisir son Coach !
Le coaching s’adresse à des personnes (clients) souhaitant franchir un cap lié à une problématique à régler dans le présent, souhaitant atteindre un état désiré différent, dans sa sphère privée ou professionnelle. L’accompagnement est, en général, de courte durée, jusqu’à obtention du résultat.
Une durée de coaching trop longue (selon la concrétisation réaliste de l’objectif) devrait questionner sur des blessures profondes non identifiées, des souffrances archaïques non guéries.
Un coaching financièrement coûteux (relatif à la valeur du coach ou de « l’enseignant ») devrait questionner sur un lien manipulatoire sous-jacent qui subsisterait pour des raisons stratégiques pécuniaires.
La méthode utilisée est-elle appropriée et adéquate à sa structure de personnalité ?
Chaque individu vit avec ses conflits intérieurs, ses résistances pouvant l’empêcher d’agir et d’appliquer les solutions proposées. Les risques de réveil de traumatismes ne sont pas à négliger. Des solutions généralistes et mêmes méthodes proposées à tous, exclut toute possibilité pour le client de trouver par lui même des solutions adaptées à son histoire de vie, de puiser dans ses ressources personnelles, ce qui peut renforcer un lien de dépendance affective, matérielle…
Alors qu’atteindre ses objectifs nécessite une pleine connaissance de ses forces et faiblesses,
Aucune solution n’est réalisable sans reconnaissance et prise en charge de la racine du blocage, du mal être, de la blessure profonde.
10 Grandes Notions différenciées :
(TH pour Thérapie, CO pour Coaching)
Pour plus de clarté et une meilleure compréhension sur la signification des titres ci-dessous et leur correspondances, leurs définitions numérotées seront élaborées en légende dans un second article, lequel article suivant approfondira les complémentarités, abordera également les limites de ces deux pratiques et conclura le présent article.
1- TH. Croissance Individuelle en vue d’une Croissance Collective. CO. Développement Personnel en vue d’amélioration des performances .
2- TH. S’Aimer Soi tel que je suis, Aimer l’autre tel qu’il Est. CO. S’Aimer tel que l’autre m’aime, Etre aimé de l’autre tel qu’il me représente.
3- TH. Visiter l’Inconscient Personnel relié à la Conscience Universelle. CO. Visiter l’Inconscient Collectif et s’y conformer.
4- TH. (Re) Construction Identitaire. CO. Valorisation de l’Image de Soi.
5- TH. Exprimer ses émotions agréables et désagréables, Rester Soi. CO. Libérer ses émotions négatives, Etre accepté par autrui.
6- TH. Réparer ce qui est détruit, Générer du nouveau avec de l’ancien. CO. Se séparer de l’ancien pour fabriquer du nouveau.
7- TH. Traiter la racine, comprendre l’origine et la symbolique des maux. CO. Positiver les mots, le passé n’existe plus.
8- TH. Matérialiser sa Spiritualité. CO. Spiritualiser sa Matière.
9- TH. Exercer ses perceptions sensorielle, émotionnelle, intuitive, créatrice. CO. Remanier sa perception mentale : pensées, dogmes, croyances.
10- TH. ETRE Soi pour mieux Faire et Avoir. CO. FAIRE Comme si J’Etais autre pour Bien Etre et Avoir.
A bientôt pour la suite….
Que le meilleur soit en vous, pour vous et autour de vous.
Evelyne Olivieri.
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