Découvrez la thérapie de couple – par Evelyne Olivieri
Découvrez en vidéo la thérapie de couple.
– Qu’est-ce que la relation de couple ?
– Pourquoi faire une thérapie de couple ?
– Pour qui ?
– Déroulement d’une séance
Qu’est-ce que la relation de couple ?
La relation de couple est la plus intime des relations. C’est la plus vibrante au niveau émotionnel et sensoriel.
La relation de couple peut-être une relation difficile, elle nous confronte à nos propres imperfections, nos limites, nos conditionnements, nos valeurs, nos peurs.
C’est aussi la relation la plus complexe qui inclue plusieurs relations : la relation à soi, à l’autre, la relation au couple, la relation parentale.
Dans la relation de couple il peut être difficile d’être soi…
La relation de couple se construit sur un jeu psychologique, dont le couple n’est pas conscient.
Par peur de ne plus être aimé, nous nions nos ressentis, nous n’exprimons pas nos désirs, nos souhaits, nos besoins à l’autre et du coup nous sommes en frustration et, cette frustration se manifeste par les reproches.
De nombreux jeux inconscients se mettent en place et les systèmes de défense de chacun s’activent.
Il est donc important de comprendre sa relation de couple. D’identifier qui parle a l’intérieur de soi. L’adulte ou l’enfant blessé ?
La thérapie de couple va vous permettre d’identifier vos blessures, vos mécanismes de défense, les jeux inconscients mis en place, et ainsi changer vos comportements, reprendre la responsabilité de votre vie, de vos actes pour sortir du triangle dramatique du bourreau, sauveur, victime.
Pour vivre une vie de couple harmonieuse, apprenez à utiliser votre moi adulte !
Retranscription de la vidéo
Présentation
Je suis Evelyne Olivieri. Je suis psychopraticienne certifiée victime et psycho-trauma mais je me suis spécialisée dans la relation du couple, spécialiste du couple parce que c’était pour moi une suite, une reconversion logique après avoir travaillé vingt ans en agence matrimoniale et d’avoir découvert les mécanismes qui se jouent dans les relations. Je suis donc aujourd’hui thérapeute conjugale. J’organise aussi parfois des séances, des cercles de parole pour permettre au couple de rejouer des situations. Je suis aussi animatrice certifiée de yoga du rire. C’est très complémentaire, c’est très différent mais j’ai constaté que le yoga du rire permet aux gens qui sont en souffrance de lâcher prise. Cela permet de laisser un peu le mental pour essayer de se recentrer sur leur intériorité et on arrive à aborder des sujets plus difficiles quand on est plus détendu.
Qu’est-ce que la thérapie de couple ? Qu’est-ce que la relation de couple ?
La relation de couple : quand on parle de couple, on pense souvent à la relation amoureuse. La relation amoureuse, c’est un amour humain. Dans cette relation, c’est plutôt une relation d’objet d’amour. Or, l’amour est beaucoup plus vaste que cela. Je considère que l’amour est une énergie de vie créatrice qui circule dans tout notre corps, dans nos muscles, dans nos cellules, dans l’air que nous respirons. C’est cette énergie qui guide nos actions, qui nourrit nos désirs, qui comblent nos besoins. Cette énergie-là est donc partout, l’amour est partout et c’est dommage de la réduire seulement au couple.
La relation de couple c’est aussi la plus intime de toutes les relations, c’est la plus vibrante au niveau émotionnel, au niveau sensoriel. Elle nous confronte à nos propres imperfections, à nos limites, à nos conditionnements, à nos idéaux, à nos valeurs, à nos peurs aussi surtout (elle nous révèle nos peurs). La relation de couple est aussi la plus complexe parce qu’elle inclut d’autres relations : la relation à soi, la relation à l’autre, la relation à couple qui est un système auto organisé donc une entité bien distincte. Si l’on a des enfants à la relation parentale, qui est à différencier de la relation conjugale, cela fait beaucoup de relations dont il faut tenir compte. Enfin la relation de couple est la plus difficile car il est très difficile d’être soi, de réussir à être soi, authentique dans la relation.
On constate que le couple qui est conscient, responsable, privilégie l’autonomie solidaire parce que, être soi, c’est être autonome au niveau affectif. Un couple conscient, lui, y parvient car il a compris que le couple est le moyen le plus rapide de grandir au niveau affectif.
De la qualité de la relation de couple découle la qualité de toutes les autres relations qui sont chargées d’affect, que ce soit amical, familial, professionnel et aussi la qualité de toutes les communications interpersonnelles qu’on peut avoir dans tous les domaines de vie. Il est donc important de privilégier sa relation de couple.
Pourquoi faire une thérapie couple ?
Nos seuls modèles de référence sont nos propres parents, nos substituts parentaux parfois, nos éducateurs, nos mentors, nos idoles aussi mais eux portent en eux une histoire personnelle. Ils portent des bagages transgénérationels, des mémoires engrammées depuis le ventre de leur mère, des mémoires cellulaires. Inconsciemment, nous recherchons toujours à travers l’autre cette figure parentale qui a influencé notre enfance. C’est pour cela que la thérapie de couple est intéressante. Elle est utile pour essayer de sortir de ces schémas là et d’en avoir surtout conscience.
Pourquoi aussi la thérapie de couple ? Parce qu’il y a aussi beaucoup de changement auquel on doit faire face dans la vie, il y a des aléas de vie, des changements au niveau professionnel, des déménagements, des maladies qui peuvent survenir, des problèmes matériels ou financiers, le deuil, la retraite. Tous ces changements induisent des crises au sein du couple et ces crises finalement provoquent des situations désagréables à vivre. Le thérapeute de couple a donc pour objectif, finalement, d’essayer de leur faire voir ce qui n’existait pas par le passé, ce qui n’était pas inscrit, ce qui ne faisait pas partie de leur programme.
En aidant à libérer leur potentialité, en aidant le couple à trouver ses propres ressources, il va pouvoir mieux affronter ces situations désagréables de la vie, ces situations conflictuelles. Il va surtout pouvoir construire un nouveau schéma, un nouveau programme de scénario de vie. Le couple va pouvoir trouver ses ressources, libérer ses potentialités qui vont lui permettre d’affronter toutes les situations désagréables ou conflictuelles et surtout réussir à construire un nouveau programme (nouveau dans son schéma de vie) de façon consciente alors qu’en général, c’est de façon inconsciente.
Qui a recours à la thérapie de couple ?
Pour tous les couples qui vivent une incompréhension dans leur couple, qui ressentent des blessures affectives quel que soit l’âge, quel que soit leur situation, leur histoire personnelle. On constate que, quand le lien n’est plus nourrissant dans la relation ou qu’il va générer des tensions, des frustrations, de la colère, des mécanismes de défense vont se mettre en place (ce sont des comportements avant les mécanismes ; le comportement est la conséquence du mécanisme de défense intérieur qui s’est mis en place). Ce sont des comportements d’attaque, de fuite, d’évitement, de retrait, d’inhibition parfois. Ce sont des stratégies de survie en fait, ce sont des mécanismes de protection identitaire qui sont inconscients. Ces comportements trouvent leur origine dans les liens affectifs de l’enfance, de la petite enfance et de l’adolescence. Donc c’est bien d’en avoir conscience, de les identifier pour pouvoir après faire autrement.
Il est évident, c’est quelque chose aussi d’important, qu’en cas de violence au sein du couple que ce soit de la violence physique, sexuelle ou d’emprise psychologique, la thérapie de couple, là, n’est pas efficace, bien entendu. L’idéal serait d’abord de prendre en charge la personne victime, en priorité, en séance individuelle pour qu’elle puisse retrouver une estime d’elle-même. Si c’est possible aussi de prendre en charge la personne plutôt persécutrice par un autre professionnel compétent parce que lui aussi, toutes les personnes agressives, violentes, rejouent forcément un conditionnement du passé. Elles rejouent ce qu’elles ont expérimenté parfois il y a très longtemps et elles aussi sont en très grande souffrance.
Quand faire une thérapie de couple ?
Lorsque les deux individus se rendent comptent que les mêmes actions, les mêmes comportements entraînent toujours les mêmes résultats et que, du coup, ils sont face à une impasse (leur comportement les conduit à une impasse).C’est peut-être le bon moment d’aller chercher ce qui se passe et d’entamer une thérapie. Ce sont les blessures qui alimentent les conflits entre les partenaires. Ca requiert du temps, de l’implication des deux partenaires. Donc, on peut démarrer une thérapie de couple que quand les deux partenaires ont une demande commune. Là, ce qui est intéressant, c’est qu’un processus de co-création peut s’installer de façon progressive et là l’accompagnement est efficace.
Comment se déroule une séance ?
On va définir, dans un premier temps, le ou les objectifs (qui peuvent être nombreux) au cours de la thérapie dans le couple. Moi, on objectif va être de repérer ce qui se passe entre eux et non pourquoi ils en sont là. Ce n’est pas l’objet du pourquoi. C’est de ne pas les juger, bien entendu, de considérer qu’ils ont tous les deux raisons et donc de ne pas prendre parti ni pour l’un ni pour l’autre. Mon rôle est aussi de maintenir surtout les limites et de préserver un cadre sécuritaire pour les deux partenaires : lorsqu’ils sont face à un palier qu’il n’arrive pas à dépasser parce qu’ils vont être submergé par leurs émotions, par leur blessures, par leurs automatismes inconscients. Donc là, le cadre est important surtout parce que je vais adopter la juste distance émotionnelle et relationnelle. Je vais aussi apporter l’objectivité et adopter une neutralité bienveillante que les partenaires, eux, n’ont pas quand ils sont dans la situation conflictuelle. Ma mission consiste donc à les aider à auto réguler individuellement leurs émotions parce qu’il arrive que, quand l’un ressent une détresse, quand les demandes de l’autre sont trop intenses face à son partenaire, il y a, à ce moment-là, un système d’attaque. Ça peut se manifester sous forme d’attaque ou de retrait vis-à-vis du partenaire. Il est important d’auto réguler ces émotions justement.
En séance, le couple va jouer dans des exercices de dialogue intentionnel (reformuler ce que l’autre à dit), des exercices de rapprochement corporel, des exercices d’écriture, des mises en situation pour pouvoir porter attention sur ses propres émotions et des jeux de rôles pour rejouer les scènes conflictuelles. Ici, on va faire parler les participants sur ces parties vulnérables, les parties vulnérables de chacun d’eux, faire parler leur sous personnalité, faire parler les parties d’ombre, de lumière, faire parler leurs archétypes issus de l’inconscient collectif.
Je considère aussi que le couple, c’est comme la famille. Ça ressemble à une pièce de théâtre. Dans cette pièce de théâtre, il y a un scénario que tous les membres de la famille ou du couple jouent et quand l’un veut sortir d’un rôle, veut changer son rôle, ce qui est difficile, c’est que tous les autres membres ne comprennent pas. Ils ont envie de maintenir le rôle dans le scénario et là ils vont manifester leur désaccord. Pour réussir à sortir, à modifier ce scénario et accepter et faire accepter aux autres l’idée de jouer un rôle différent est un peu compliqué et c’est là où acquérir son autonomie affective est la clé. Si on est autonome, on est conscient, on peut mettre de la conscience dans ses actes, dans ses pensées, dans ses mots, dans ses relations. Quand on est conscient, du coup, on peut être soit même authentique tout en étant en même temps dans l’intimité avec les autres.
L’outil assez excellent que j’aime utiliser est l’analyse transactionnelle. Elle permet d’observer, de voir ce qui se joue, d’identifier ce qui se passe entre les partenaires et de pouvoir aller mettre de la conscience et de devenir autonome. En analyse transactionnelle, pour essayer de faire le plus court possible, on a un scénario de vie qui est programmé dans l’enfance et qui se répète à l’âge adulte, qui répète aussi un schéma existant, qui traduit une position de vie (gagnant ou perdant) ; c’est la valeur qu’on donne à ce que l’on est ou ce que les autres sont ou ce que l’on ressent en tout cas.
On va identifier aussi plusieurs messages qui sont transmis, que ce soit par un langage verbal ou non verbal. Ces messages peuvent être des messages contraignants (conscients, verbaux). Les messages contraignants peuvent être les injonctions qu’on a reçu, les permissions (tout cela a été reçu enfant) et les signes de reconnaissance (la façon dont on va témoigner verbalement, les efforts que l’autre déploie pour nous). C’est intéressant de voir quand est ce qu’on utilise ces signes de reconnaissance.
L’analyse transactionnelle montre qu’une structure de personnalité se construit sur 3 états du Moi (ce sont des états du Moi psychique : l’état du Moi enfant, l’état du Moi parent, l’état du Moi adulte). Chaque état du Moi porte une polarité, qu’elle soit positive ou négative. De façon inconsciente, en se mettant dans les situations, c’est intéressant de voir les échanges, les interactions qui se passent dans le couple qu’on appelle les transactions. Ces transactions peuvent être cachées (on attend que l’autre devine ce qu’on a envie de dire), croisées (je m’adresse à un état du Moi psychique de mon partenaire et c’est un autre état du Moi qui me répond), complémentaires (je m’adresse à son état du Moi, je m’adresse à son parent intérieur et il me répond avec son parent intérieur, là c’est complémentaire) ou parallèles (mon Moi enfant s’adresse à lui et c’est son Moi enfant qui me répond. C’est parallèle, mais imaginez si c’est toujours les mêmes états du Moi qui me répondent (l’état du moi enfant) : ça va être soumission ou rébellion et là, on va être dans les conflits persécution ou victime très souvent. C’est donc intéressant de savoir qui parle à l’intérieur de soi. Ce jeu psychologique est simplement une stratégie de survie qui a été mis en place durant l’enfance et que nous répétons de façon inconsciente et automatique.
Le couple, lui, se construit sur ce jeu psychologique ; il en n’a pas conscience. C’est pour cela que par peur, par exemple de ne plus être assez aimable ou de ne pas être aimé de l’autre, on nie ces ressentis, on ne les témoigne pas, on n’exprime pas ses désirs, ses souhaits, ses besoins à l’autre. Du coup, on est en frustration et la frustration se manifeste par les reproches ; et c’est là où les jeux inconscients se mettent en place, les systèmes de défense s’activent.
En cessant de croire que l’autre est toujours responsable de mon malheur ou de mon bonheur, on va essayer de faire appel à ce moi adulte et conscient. On va reprendre la responsabilité de sa vie, de ses actes, et dans ce cas, on va pouvoir sortir du triangle dramatique (on va passer de victime du bourreau du sauveur). En sortant de ce triangle, on va pouvoir, en faisant appel à ce Moi conscient et authentique (le Moi adulte n’est pas concerné par les jeux psychologiques), négocier et finaliser un accord qui nous permet de trouver des solutions sans être affecté par l’émotionnel, sans être dans l’énergie qui nous épuise. L’énergie qui épuise est un sentiment de racket : je masque ce que je ressens, par un comportement de défense ; ce n’est donc pas juste, je ne suis pas moi avec l’autre, je ne suis pas authentique.
Du coup, savoir apprendre et utiliser son Moi adulte permet d’utiliser les obstacles comme un outil de progression et de croissance.
Il y a des portraits de couple très différents, très variés. Chaque histoire du couple est unique et très particulière et spécifique. Il n’y a donc pas un seul modèle thérapeutique qu’on va adapter pour les couples. Ce qui fait la réussite de l’accompagnement, de la relation, c’est l’implication de tous les partenaires, les acteurs du système, dont je fais partie moi aussi avec le couple. C’est cette alliance entre le couple et le thérapeute qui va faire qu’on va produire des résultats inespérés. C’est cette alliance-là qui est bénéfique.
Découvrez dans notre annuaire Evelyne Olivieri thérapeute Expert ÊTRE SOI.
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