Stimulation du système lymphatique – booster le système immunitaire et comment le maintenir
Le système immunitaire est un vaste sujet, au combien passionnant et d’actualité, peut-être quelque peu oublié face à nos peurs virales actuelles.
Le système immunitaire est souvent limité à l’idée d’être un mur de séparation et de défense, armé de divers soldats spécialisés ou non, ayant pour vocation de lutter, d’éliminer et de repousser les attaques omniprésentes d’un ennemi extérieur que sont les virus, les bactéries…
C’est ce que l’on appelle la théorie du germe, reposant sur une idée de guerre contre un environnement hostile rempli de dangereux microbes, et où le corps serait quant à lui stérile (concept d’asepsie).
Cette vieille vision des années 1850, héritée du talentueux orateur qu’était Louis Pasteur, et encore bien présente dans nos sociétés mais devenant bien limitée et restrictive au regard des découvertes scientifiques récentes.
Les chercheurs s’ouvrent à de nouvelles compréhensions, à des nouvelles études, prometteuses ouvrent une porte à un changement de concepts et de croyances au sujet de ce que l’on pensait comprendre du rôle et du fonctionnement de notre système immunitaire.
A l’idée d’un système de défenses, s’ajoute des notions d’interdépendance, d’échange, de partage, de collaboration tel une symbiose de nos corps à notre environnement, afin de nous maintenir en équilibre, en santé.
Un sens nouveau pouvant apparaître plus logique, plus global et plus unitaire, et dont l’humilité scientifique nous poussent à modifier nos schémas de pensées antérieurs.
On parle en ostéopathie d’un équilibre dynamique, j’en comprends aujourd’hui que le système immunitaire participe pleinement à notre équilibre intérieur tout comme extérieur.
A un aspect de défense et de protection de l’organisme, s’ajoute une forme d’intelligence autonome, sachant mémoriser, reconnaître et intégrer ou rejeter certains éléments de notre environnement, parfois en les modifiant / transformant afin qu’ils soient reconnus par nos êtres.
Je crois que la vie est bien loin de se limiter à une guerre contre l’extérieur, à ce qui nous est environnant et parfois étranger. Elle me semble bien plus un jeu de rencontre, de communication, d’échange, d’ajustement, en vue de maintenir un équilibre constant (concept d’homéostasie) malgré les variations permanentes de notre environnement.
Rappelons que nous sommes des êtres profondément bactériens bien plus que des êtres cellulaires. La communauté scientifique évalue aujourd’hui à 10 milliards de cellules constituant le corps, pour 100 milliards de bactéries y habitant, c’est-à-dire 10 fois plus que de cellules humaines.
Plus important que la quantité, on peut remarquer la richesse de la diversité de ce microbiote nous habitant, qui est composé de plus de 1000 espèces différentes, qui sont distribuées de manière non homogène, principalement dans le côlon. Cette composition est propre et individuelle à chaque être humain, comme une nouvelle carte d’identité. C’est ainsi que l’on peut comprendre que notre système immunitaire est également un système identitaire.
Bien plus qu’une barrière de défenses qui s’éduquerait à la seringue, le système immunitaire peut être perçu comme un système bien plus pacifique, qui forme davantage un système d’échange, de reconnaissance et de sélection de ce qui peut être accepté et utile pour le corps venant de notre environnement, et à la fois l’élimination des déchets qui pourraient nuire à notre équilibre intérieur.
Il est doué de capacités d’adaptation à notre environnement, et d’une mémoire des éléments déjà rencontrés dans le passé.
Il tend ainsi à maintenir une unité intérieure en lien avec l’extérieur, telle une symbiose entre notre intériorité et notre environnement, un état d’équilibre entre le soi et le non soi.
Le système immunitaire peut ainsi se révéler comme un « hymne à l’unité », une unité entre nous et notre environnement.
Le système lymphatique, quant à lui, est une composante essentielle du système immunitaire, il est composé par la lymphe (transportant les globules blancs et les déchets de l’organisme), présente tout autour de nos cellules et deux fois plus importante en quantité que le sang circulant dans le corps (8 à 10 L de lymphe pour 5 L de sang en moyenne). Ce système lymphatique permet la circulation et la purification de la lymphe, au travers d’un système disséminé de canaux et de ganglions.
Comment booster son système immunitaire et son système lymphatique ?
Je vous propose 4 grands axes de réflexion et d’action :
– L’alimentation :
Le système immunitaire se concentre à 80% au niveau de l’intestin, il semble essentiel de prendre soin de cet organe, et de maintenir un bon équilibre de la flore bactérienne le composant. Ce que nous intégrons détermine fortement l’état de notre microbiote.
– Une alimentation variée : Une flore intestinale équilibrée et de qualité se caractérise essentiellement par deux paramètres : sa quantité et sa diversité. Manger varié participe à la diversité des populations microbiennes.
– Une alimentation saine : naturelle (biologique, raisonnée), respectueuse de la nature et de l’environnement.
Au-delà de l’intention posée dans ce type de production, rappelons que la plupart des viandes et des végétaux issus de l’industrie sont traités parfois de façon intensive par antibiothérapie préventive et automatique, par des pesticides, des anti parasitaires, des éléments chimiques présents majoritairement dans l’agriculture intensive. Ces éléments chimiques ont pour but de tuer les bactéries pour une meilleure conservation des aliments, pour augmenter la productivité, et vont se retrouver dans nos aliments et donc dans notre corps, pouvant ainsi perturber fortement notre propre flore bactérienne.
Vous pourrez avoir un complément d’information en regardant le très bon reportage réalisé par Arte « Microbiote, les fabuleux pouvoirs du ventre ».
– Le repos :
Le système digestif et le système immunitaire sont innervés par le système nerveux autonome, c’est-à-dire le système du calme, du repos, le frein de notre organisme.
Afin de favoriser ses fonctions, dites parasympathiques, il est important d’avoir des vrais moments de pause, de calme et de détente.
– La qualité et le respect du rythme circadien ont un impact direct et immédiat sur la régulation des fonctions immunitaires par le système nerveux.
A l’inverse, les études montrent qu’un déficit chronique de sommeil est très dommageable au système immunitaire.
– Le repos doit être autant physique que psychique : il existe plusieurs outils telles que la cohérence cardiaque, la méditation, l’hypnose, l’auto hypnose, la sophrologie, et les thérapies orientées sur le traitement de nos chocs émotionnels pouvant être mémorisés dans nos tissus sous forme de tensions perturbant le bon fonctionnement psychique et physique de l’être (psychothérapie, EMDR, EFT, TCC, PNL…)
– L’activité physique :
– Permet de mettre en mouvement le corps, le système nerveux et musculaire, qui va créer un véritable massage des organes digestifs.
– L’activité physique va permettre également la circulation de la lymphe qui, contrairement au système sanguin, est dépourvu de muscles permettant sa mise en mouvement (la pompe cardiaque ou les muscles lisses composant la paroi des vaisseaux sanguins), si bien que seule l’activité physique, le mouvement du corps permet la bonne circulation de la lymphe dans tout le corps.
– La respiration : a un effet de pompe liquidienne par les mouvements du diaphragme, il existe également certains types de respiration (abdominale, Qi Gong, Taï Chi Chuan) qui favorisent plus spécifiquement la mise en mouvement des liquides du corps.
– Nourrir son être en conscience :
– Le système immunitaire étant dirigé par notre système nerveux parasympathique, il a une action totalement autonome et inconsciente. On peut donc utiliser des méthodes et des outils programmant notre inconscient afin de booster notre système immunitaire. Vous pouvez pour cela vous faire accompagner par des thérapeutes formés en hypnose, et/ou en programmation neuro linguistique (PNL) afin de stimuler par le biais de l’inconscient votre système immunitaire.
– Enfin, on peut remarquer que le ventre n’a pas de protection osseuse par rapport à d’autres organes, comme si son approche, son toucher était facilité. On peut ainsi le ressentir, l’entendre peut-être bien plus facilement que tout autre organe (les poumons, le cerveau, la tête…).
Prendre le temps de ressentir son ventre, ses mouvements, les aliments ou les activités (physiques ou de repos) qui l’apaisent, qui l’équilibrent peut être essentiel pour stimuler et maintenir son système immunitaire dans un état de réceptivité, de mouvement, en conscience de soi, permettant une plus grande adaptabilité aux changements permanents de notre environnement.
Bien nourrir son être suppose une approche sensible, le ressenti de son corps et de ses organes, et un ressenti plus global de notre soi avec notre environnement.
Le système immunitaire peut symboliser nos états d’équilibre ou de déséquilibre entre nous et notre environnement.
De ressentir si nous sommes bien en accord, en symbiose avec notre environnement, me semble une idée nouvelle dans notre société, si bien que l’état de bon fonctionnement de notre système immunitaire pourrait être notre signal, notre symbolique de notre rapport équilibré au monde qui nous environne.
Julien Guénichot Expert Ostéopathe du blog être soi
Date : 22/09/2021
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