Psycho-généalogie : une approche thérapeutique pour comprendre d’où on vient et se libérer du poids du passé.
La psycho-généalogie est une approche thérapeutique qui utilise ce que l’on appelle un génosociogramme, une arbre généalogique sur 4 générations. Sur cet arbre on demande à la personne qui consulte d’inscrire, les noms, prénoms, dates de naissance, de mort et de mariage, les professions, maladies… ainsi que sa date de naissance et les événements importants de sa vie. C’est l’histoire de son clan.
Grâce à une étude détaillée le psycho-généalogiste va retrouver le roman familial dont la personne est porteuse consciemment et inconsciemment. Nous nous appuyons sur les dates pour révéler les répétitions qui se suivent de générations en générations. Nous sommes tous liés à notre notre clan et aux membres de notre famille par un enregistrement qui se fait dans notre cerveau dès le début de notre conception. C’est ce que l’on appelle les mémoires. Nous ne sommes pas des individus isolés, venant de nulle part et allant nulle part. Nous faisons partis, que nous le voulions ou non, d’un environnement social, religieux, économique, et clanique. Nous portons ces mémoires sans le savoir. Nous sommes doués pour l’écriture, la musique, la peinture, le commerce, parce que nous reprenons les dons de certains de nos ancêtres. De même, comme nous répétons ces dons, nous répétons les souffrances, les douleurs, les maladies, les traumas de nos ancêtres.
Le cerveau fonctionne en terme de survie du clan et ne fait pas la différence entre passé, présent et futur. Il faut que l’on se souvienne qu’il y a par exemple 30 ans, dans le clan, une femme est morte en couche ou un enfant est mort à la naissance, ou encore que le grand oncle paternel s’est suicidé.
Comment le cerveau maintient-il le souvenir d’événements passés dans la descendance ?
En répétant l’événement: Pour la mère morte en couche ou l’enfant mort né, les descendants auront des problèmes de stérilité, un non désir d’enfants, ou de l’homosexualité, des avortements et FC, ou encore des religieuses et des accouchements par césarienne. C’est à dire que le cerveau évite la possibilité de procréation, pour que le souvenir de l’événement reste vivant.
Ainsi le travail d’étude de l’arbre va permettre d’aider la personne à prendre conscience, que la problématique qui l’a fait consulter, vient d’une situation douloureuse qui a été vécue par l’un des membres de sa famille. Jung disait « Tout ce qui ne s’exprime pas, s’imprime ».
Il faut retrouver le lien au parent concerné, prendre conscience de l’événement passé pour libérer le patient. Dans cette conscience il s’aperçoit que ce qu’il vit dans sa vie est une histoire qu’il porte en lui mais qui n’est pas lui. C’est par la connaissance et la conscience que l’on se libère des poids du passé.
Rien ne peut se révéler pendant 3, 5, 10 ou 20 ans et soudainement à 20 et 4 mois la personne déclare une problématique physique ou psychologique sans savoir pourquoi. Très souvent on retrouve cette date plus haut dans le clan. On dit que la personne « répare » une situation qui a déjà existé une, deux ou trois générations en amont. Il est certain qu’elle ne « répare » rien, elle ne fait que répéter pour la survie du clan.
Toute prise de conscience et connaissance des histoires familiales est d’une grande aide. Faire lumière sur des faits cachés, des dénis, des secrets de famille, libère la personne autant émotionnellement, psychiquement que physiquement. Souvent les personnes qui arrivent en cabinet se plaignent d’une charge qu’elles portent sur les épaules. Le poids du vécu de leurs ancêtres. Que cela soit pour un public psychotique, pour un homme qui a un cancer de la prostate, pour une femme en dépression nerveuse ou encore un enfant asthmatique, la psycho-généalogie apporte une aide concrète et réelle. Faire rentrer la personne en résonance avec les membres de sa famille, révéler les souffrances, douleurs, les conflits, les hontes, les mensonges, les violences, c’est lui parler d’un monde auquel elle appartient beaucoup plus qu’elle ne peut l’imaginer. Un monde qui fait partie de sa vie actuelle. C’est lui parler d’elle, lui apprendre à se connaître, à se rencontrer. C’est lui montrer avec un autre regard, qu’elle entretient par ses maladies, ses actes, ses difficultés, la vie de son clan. C’est lui proposer de s’en libérer en lui donnant une vision extérieure et des preuves de son attachement inconscient au clan. C’est rentrer en amour avec toutes ses souffrances et donc rentrer en amour avec elle-même. C’est évacuer un conflit qui ne lui appartient pas. Je donnerai un exemple concret pour conclure sur cette aide et amélioration que l’on peut apporter par le biais de la psycho-généalogie. Un jour est venue chez moi une femme qui souffrait d’un cancer du sein gauche, qui est ce que l’on appel un conflit de nid lié à l’enfant, au maternage, ou ce que l’on considère comme son enfant. Après étude des événements de sa vie depuis sa naissance, aucun événement douloureux en lien avec ses trois enfants ne pouvait avoir déclaré un cancer du sein. Ce qui était intéressant c’est que tout en étudiant les événements de sa vie elle ne cessait de répéter comme un leitmotiv « je suis dans l’attente, j’ai toujours été dans l’attente ». Par analogie, j’ai compris qu’elle me parlait de « la tante ». De quelle tante me parlez-vous ? C’était la tante côté maternel, la sœur de sa mère morte d’un cancer du sein. La date de naissance de sa tante correspondait à sa propre date de conception, son numéro de fratrie au n° de fratrie de de cette dernière. Ainsi, le diagnostic du cancer du sein, établi par le corps médical, correspondait à l’événement douloureux que sa tante avait vécu. Ma patiente portait la douleur de sa mère, qui avait perdu sa sœur et le chagrin des trois enfants orphelins de mère. Un drame qu’elle avait repris à son compte inconsciemment, alors qu’elle était dans le ventre de sa mère au moment de l’événement. Une répétition, qui faisait que sa mère avait mis en elle inconsciemment l’image de sa sœur à travers son bébé. Elle était bien dans une répétition du drame familial puisqu’elle déclarait la même maladie et ainsi répétait auprès de sa mère la même histoire au même âge. Ne surtout pas oublier ! Elle a pu lâcher le rôle qui lui avait été inconsciemment donné pour se libérer complètement.
Se pencher sur son arbre, n’est pas uniquement un démarche intellectuelle, c’est
rentrer avec amour dans l’arbre.
C’est seulement en prenant le poids du passé que l’on peut évacuer sa propre souffrance et la souffrance des ancêtres.
C’est faire souffler la brise du renouveau, comme le vent printanier porteur de tous les possibles. C’est ensuite, faire briller le soleil du cœur afin que la nouvelle graine, plantée par tout ce travail, puisse devenir l’arbre puissant qui s’élève de la terre nourricière, (image de la mère), jusqu’au ciel (image du père), et offrir son œuvre par ses fruits.
Nous sommes tous comme des arbres et nous avons tous la possibilité de faire naître de nouveaux fruits si nous le voulons intensément.
Marie Chatelard
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