LORSQUE LES MOTS…
Lorsque les mots nous ont choisis, élus, sélectionnés, c’est pour la vie ! On leur appartient de jour comme de nuit, seul ou même accompagné, on ne peut plus leur échapper !
C’est un présent d’une grande qualité, d’une valeur non déclarée et d’une belle rareté. Les mots formés par l’écriture, doivent être acceptés, reçus et respectés.
Ils ne s’achètent pas, on peut en rêver sans pouvoir les intéresser, les posséder, voire au mieux les apprivoiser. Ils ont leur propre vie, leur propre destinée selon à qui ils se sont donnés et se donnent encore.
Seuls maîtres à bord du cerveau et de la mémoire, ils s’offrent à certains, sans plus jamais lâcher, ni abandonner !
Ces noces inespérées, une fois scellées, vont durer toute une éternité. On en deviendra parfois esclaves, comme possédés, ou encore, à jamais prisonniers des papiers, des crayons, des stylos, des claviers…
Ou alors, outillés d’un crayon, d’une gomme, d’une plume et de feuilles blanches qu’importe, on écrira jusqu’à la lie des mots qui d’eux-mêmes, se posent et puis s’imposent.
Dictionnaires, écrivains ou poètes, somnambules ou scribes ambulants, à nous la vie de bohème, source parfois de problèmes !
La société et ses irréductibles, ne nous accordent pas toujours, cette trop grande liberté d’expression. Qui dit « artistes », pense parfois à l’écart, à la différence mal venue, aux atypiques quelque peu originaux.
En effet, ces fameux « élus » et on peut en citer : de HUGO à ROUSSEAU, de RABELAIS à DAUDET, et des milliers d’autres avant nous, de toutes couleurs, nationalités, sexe, âge, profession, croyance ou appartenance politique… ont subi les pires maux, les pires injures, les pires exils, parfois jusqu’à ce que mort s’en suive !
Certains pensent à ce « cadeau peut-être empoisonné », mais tout cela n’est pas vrai. Entre la folie, l’oubli, l’ennui et l’écrit, même sans avoir été choisi, chacun sait comment il aurait réagi !
Pas d’hypocrisie, car la maîtrise, une fois encore, de tous ces mots-cadeaux appartient au monde du LUXE. Oui, nul n’écrit, je le pense, sans cette inspiration bénie, tombée du ciel comme des perles de pluie, ou des petits diamants étincelants !
Ces mots une fois appréhendés, proposés, découverts et utilisés, donnent naissance à des œuvres écrites et chantées, ou jouées par des génies. En effet, les notes de musique sont formées par des mots, syllabiques certes, mais des mots malgré tout !
Aznavour, Berger, Goldman, Berlioz, MOZART et tous les autres avant et après eux, ont jonglé et jongleront avec les mots, comme certains avec des balles ou des quilles, dans un cirque !
Si les mots n’existaient pas, la parole ne serait pas, ni machines, ni claviers, ni courriers…ET NI MOI, non plus !
Personne ne se prend au sérieux, s’imaginant couronné de lauriers ou exhibé La Palme, dans sa tenue d’apparat. Et pourtant, certains touchent des doigts la renommée internationale, grâce aux mots devenant prestement célèbres, pour leur coup de plume ayant enfanté L’INCONTOURNABLE, une certaine perfection littéraire, musicale voire cinématographique ; et pourquoi pas, après tout !
Lorsque l’on sait qu’un rôle interprété, n’aura été qu’une suite de mots ayant engendré un texte à apprendre, interférant avec le jeu des acteurs possédant la mémoire des mots évidemment ! On réalise enfin, la puissance des dits mots ! Comme dans la « pub » de Paris Match, » le poids des MOTS, puis le choc des photos. »
Ailleurs, sur des planches, dans une salle cette fois éclairée, jouent les comédiens toujours avec des mots, comme les Divas de leur voix divines et des enfants qui, sur les bancs des écoles apprennent les mots et plus tard les écrivent !
Citons Pivot et sa Dictée nationale, Jeammot au jeu de Lettres télévisé le plus regardé, P.P.D.A présentant le Journal Parlé…. mais Ecrit auparavant.
Voilà quelques fonctions de l’utilisation indispensable et irremplaçable de ces mots, qui façonnent mon esprit et conditionnent ma vie, de jour comme de nuit, depuis toujours et pour toujours.
La fatigue parfois s’installe, mais pour éviter que le vase à mots, qui me nourrit ne déborde, grâce à leur écriture, je les libère pour m’éviter l’overdose !
Habitée par l’écriture dès mon plus jeune âge, je lui ai démontrée mon acceptation et investiture immédiates et totales, mon profond respect et ma propre fidélité pour la vie ! Les MOTS sont mes plus fidèles amis, mes compagnons de vie, mes confidents de midi ou minuit. ILS NE ME JUGENT PAS, ne m’abandonnent pas !
Ils me prennent la main y glissant un crayon, un stylo ou une plume, pour éponger mes larmes et épancher mes chagrins, pour m’arracher un soupir, un sourire afin que ma solitude s’efface grâce à ce clavier, si longtemps attendu et désiré.
Avec cet ordinateur et par la richesse voire l’alchimie des mots, je noircis les pages, sur lesquelles je vide mes pensées, je raconte mes jours et mes nuits de A à Z. Mes MAUX et mes bienfaits, mes coups de cœurs ou mes coups de tête, lui sont soumis à cœur ouvert, c’est mon éternel ami, mon bienfaiteur !
Nous sommes bien nombreux à vivre, à cacher ou à partager et à comprendre, cette expérience de vie, quelque peu particulière. Dans cet échange épistolaire, j’invite qui le désirera à partager, la richesse de ce don imprévu, inespéré, inattendu et pourtant si beau ! Vital pour ma part !
Mille fois MERCI, à mon généreux donateur, pour ce cadeau invisible, mais lisible jusqu’à satiété, dans la plus grande sérénité.
Rendez-vous est fixé pour bientôt, merci !
Angélica, LE 13 JANVIER 2018
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