Domestication et image de perfection
Comment s’est construite notre image de perfection ?
Réponse : à travers notre domestication !
Nous nous sommes construit une image déformée de nous à travers notre domestication, notre conditionnement !
Il est essentiel de comprendre que cette image de perfection ne peut que nous empêcher d’être nous-même, d’être libre, d’être heureux.
« La souffrance humaine commence avec la domestication. Au cours du processus de domestication, on élabore une image de ce qu’est la perfection afin d’essayer d’être toujours comme il faut. On crée une image de comment on devrait être pour être accepté par tout le monde, mais on ne correspond pas à cette image.
Toute la souffrance et tous les drames de votre vie proviennent de ce que vous avez appris. Ce que vous apprenez est vivant. Votre image de vous-même est vivante et vit dans votre tête. Cette image n’est pas vous, mais elle utilise tout ce qu’elle perçoit pour justifier sa propre existence. Elle n’est pas vous, mais néanmoins elle vous dévore vivant et détruit votre bonheur.
La voix du savoir, dans votre tête, contrôle le rêve de votre vie. Les Toltèques, appellent cela un Parasite ; la bible l’appelle le mal. C’est un être vivant existant à l’intérieur de votre système de croyances, qui vit en mangeant votre foi, votre intention, votre bonheur. Ce qui est triste, c’est de croire que vous êtes votre savoir, votre image. Le programme ou le Parasite, est celui qui vit vraiment votre vie, ce n’est pas vous. Mais ce n’était pas là quand vous êtes né. Lorsque vous êtes venu au monde, votre psyché était totalement innocente. Vous n’aviez pas de conception du bien et du mal, du bon ou du mauvais, de la beauté ou de la laideur ; vous n’aviez aucun concept. Vous n’aviez aucune idée de ce que signifie être humain, être un homme ou une femme ; mais vous voyiez les gens autour de vous et vous les avez reconnus comme vos semblables.
Lorsque vous avez un, deux ou trois ans, vous ne pouvez pas vous voir vous-même. La seule façon de vous voir est de regarder votre image dans un miroir, et les autres font précisément office de miroir. Vous ne savez pas qui vous êtes mais votre mère vous le dit et votre père aussi, ainsi que vos frères et sœurs. Votre entourage a la capacité de projeter une image sur vous, ce qui signifie que tous vous disent qui ils croient que vous êtes. Ce que dit votre mère n’est pas exactement ce qu’affirme votre père, ni ce que vos frères et sœurs, ou la télévision, l’église, ou encore toute la société vous disent à votre sujet. Chaque être humain projette une image complètement différente sur vous, et aucune d’elles n’est exacte. Ce que vous croyez être n’est qu’une image déformée de vous provenant de votre entourage, de miroirs déformants. Faute de pouvoir vous voir vous-même, vous croyez ce que vous disent les autres et vous êtes d’accord avec eux. Dès que vous donnez votre accord à ce qu’ils vous disent, leurs images se programment dans votre mémoire, et désormais vous croyez être cela.
Quelles images les autres ont-ils projetées sur vous ? Lorsque vous dites : « Je suis intelligent, je suis stupide, je suis beau, je suis laid », c’est en réalité le programme je suis. Ces images ne sont que du savoir ou des concepts : elles ne sont pas vous.
Donc, vous percevez les images biaisées de vous que créent les autres, et, un jour, vous les prenez toutes pour essayer de leur donner un sens. Vous créez une toute nouvelle image de vous que vous commencez à projeter à l’extérieur : je suis bon à l’école ; je suis mauvais en sport. Puis vous vous entrainez à stabiliser cette image, jusqu’à parvenir à la maîtriser. Et comme les autres projettent des images différentes sur vous, vous leur demandez toujours leur avis. Vous demandez que leurs projections soutiennent vos croyances actuelles, c’est-à-dire les images déformées que vous avez de vous-même.
De la même façon, quand votre entourage projette ses croyance sur vous, si vous êtes d’accord avec, elles deviennent vôtres. Ainsi les gens vous enseignent à juger comme ils jugent, à médire comme ils le font, et à créer des drames comme ils en créent. Vous commencez alors à jouer avec tous ces concepts, avec tout ce savoir, et c’est ainsi que vous apprenez à rêver.
Les Toltèques appellent cela le rêve de la première attention, car c’est la première fois que vous utilisez votre attention pour créer votre réalité. Et, comme votre attention a été captée par l’extérieur, tout votre monde est aussi projeté à l’extérieur. Vous commencez à vous chercher à l’extérieur de vous-même, n’ayant plus confiance en qui vous êtes. Vous cherchez des choses que vous croyez ne pas avoir : la justice, la beauté, le bonheur et l’amour, alors qu’elles ont toujours été en vous.
Parvenez-vous à voir comment toutes les souffrances et tous les drames de votre vie ont commencé ? Dans ce monde, vous avez besoin d’un miroir, mais il n’y en a aucun qui soit clair, pour vous dire qui vous êtes. Alors vous finissez par être d’accord avec l’image de vous que créent les autres, mais vous n’êtes pas cette image. Bien sûr vous modifiez et transformez cette image en permanence, mais où se trouve le vrai vous ? Il se perd, faute d’un bon miroir pour réfléchir qui vous êtes vraiment.
Après des années passées à essayer de correspondre aux images de vous crées par autrui, après avoir tenté plusieurs rebellions et vous êtes efforcé de découvrir qui vous êtes vraiment, vous finissez par renoncer et accepter les images des autres. Mais quelque chose en vous à soif de liberté ; cette voix ne cesse de vous dire » Ce n’est pas qui je suis réellement. Ce n’est pas ce que je suis vraiment. » Vous n’êtes pas libre d’être qui vous êtes vraiment, étant prisonnier des images de qui vous pensez devoir être.
Votre point de vue sur votre réalité est fondé sur qui vous croyez devoir être, mais cette croyance n’est qu’un concept. C’est du savoir, mais cela ne signifie pas que se soit la vérité. Le savoir n’est que ce que vous savez. »
Extrait du livre Pratique de la voie Toltèque de Don Miguel Ruiz.
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Découvrez le Guide Pratique Fiche 2 en lien avec le deuxième podcast, « Pourquoi est-ce si difficile d’être soi ?« , et prenez un temps d’introspection puis notez, observez vos croyances sur votre conditionnement, sur votre image de la perfection.
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