Pas évident parfois de maintenir la qualité du lien avec notre enfant
Quel que soit l’age de l’enfant, nous nous sentons parfois seul(e), fatigué(e), agacé(e), apeuré(e) par la façon de penser, de parler ou de se comporter de notre enfant. Notre façon de penser, parler et nous comporter, ne nous convient pas tout le temps d’ailleurs.
Au fond de notre coeur
Nous aspirons à cultiver une « belle relation », une qualité relationnelle avec notre enfant, du respect mutuel, manifestant amour, attention, compréhension, tendresse, entraide, légèreté, jeu, harmonie…
Peut-être même, nous aimerions une relation d’amour inconditionnel (sans condition : quoi qu’il pense, dise, ou fasse, je l’aime ; et quoi je pense, dise ou fasse, je m’aime et il m’aime).
Le processus OSBD au service de notre bien-être
Pour améliorer notre relation à notre adolescent ou enfant, je vous propose de tester le processus OSBD, basés sur la CNV (Communication Non Violente).
3 temps forts :
1 Clarifier notre intention, notre souhait
2 Appliquer le processus OSBD (Observation – Sentiment – Besoin – Demande)
3 Observer ce qui change en nous (notre état émotionnel modifié)
Explication
1 : je clarifie mon intention (envie profonde en quelque sorte)
Je choisi de me focaliser sur la qualité du lien avec mon enfant
NB : je ne m’intéresse pas à savoir « c’est la faute de qui ? » (qui emmènerai dans un schéma de reproche (si je considère que c’est la faute de mon enfant / qui emmènerai dans un schéma de culpabilisation (c’est de ma faute), ce qui ne nous permettrait pas de cultiver la bienveillance (veiller à notre bien et au bien de l’autre).
2 : Appliquer le processus OSBD :
Je mets mes idées au clair avec le processus OSBD :
Observation : qu’est-ce qui me dérange actuellement et concrètement
Sentiment : qu’est-ce que je ressens
Besoin : quels besoins ne sont pas nourris (en lien avec mon ressenti)
Demande : que puis-je changer, tester, pour nourrir mes besoins et ressentir davantage de joie et de satisfaction ? Rechercher des idées d’actions concrètes pour nourrir nos besoins, atteindre notre objectif et ainsi gouter et savourer la joie intérieure en nous.
Exemple :
1 Intention/Envie/souhait : Améliorer la relation, la qualité du lien.
2 Observation factuelle : Situation inconfortable précise actuelle : J’éduque mon enfant, je gère le quotidien, mais je ressens de la tristesse au fond de mon coeur, un peu de colère aussi ; quelque chose ne me convient (les émotions offrent un « signal »).
J’identifie mes besoins et les besoins de mon enfant en ce moment :
moi : besoin d’équilibre (ok qu’est-ce que cela veut dire pour moi ? (on a chacun notre réponse)
– contribuer à son bien-être : ok, c’est nourris
– partage : en partie nourris ; certes on discute, mais il me manque quelque chose (on a 1 indice)
– douceur, tendresse : ok, c’est nourris (gros câlins dans le lit le matin, des bisous en journée, un temps de lecture le soir)
– complicité : j’ai l’impression que c’est nourris, mais quand j’y réfléchi plus en profondeur, je me rends compte qu’il manque quelque chose pour que je me sent(e) satisfait(e), en joie.
– participation, responsabilisation : en partie nourris ; mon enfant participe à la vie du foyer (mettre le couverts, cuisiner avec moi, me rendre des services…) mais je retrouve trop souvent des jouer dispersés dans la maison
– paix : pas complétement nourris ; il y a parfois du bruit alors que j’ai envie de calme, des tensions et disputes alors que j’ai envie de simplicité, fluidité, de calme propice à la paix intérieure.
Mes sentiments : ennuyé(e), frustré(e), triste, agacé(e) : ça dépend de quel besoin non nourris on parle.
Les besoins de mon jeune enfant : jouer, se défouler, contact avec son parent …
ses sentiments : neutre à priori (peur, colère et tristesse si on rejette la faute sur lui, qu’on lui fait des reproches…)
Demande : à soi-même et à notre enfant
Exemple de demande à soi-même : prendre du temps pour réflechir à des solutions afin d’améliorer la situation et d’être plus satisfaite, en discuter avec mon enfant, oser lui parler de notre inconfort, nos manques, le fait qu’on recherche des solutions. Questionner son enfant (ses manques, ses envies…), rentrer dans son univers, jouer avec lui, oser la fantaisie et l’imaginaire…, prendre du temps seule pour faire ce que je veux sans m’occuper des enfants afin d’être en joie de les retrouver et leur raconter mes moments en tête à tête avec moi-même, pratiquer la respiration basée sur la cohérence cardiaque chaque jour afin de ralentir et m’apaiser, éteindre mon ordinateur 15 minutes avant d’aller chercher mon ou mes enfants afin d’être réellement disponible pour cultiver la qualité de notre relation, proposer une sortie en tête à tête avec chaque enfant (moment privilégié de connexion)…
avec mes enfants, les enfant s de l’école, les marionnettes « chacal » et « girafe » cartonnent : succès garanti et message transmis avec humour et créativité. Le chacal c’est la part de moi qui est en réaction, juge, reproche…. et la girafe c’est la part de moi qui prend de la hauteur, s’entraine à la bienveillance, s’intéresse aux émotions et besoins de chacun.
Les besoins de l’ado : prenons l’exemple du besoin de liberté, de solitude, d’affirmation de soi
Demande :
Exemple : écouter la musique de notre ado, s’intéresser à ses goûts, prendre le temps d’écouter l’ado sans le couper lorsqu’il parle, lui parler d’événements ou de sorties en lien avec ses centres d’intérêts, le laisser s’habiller comme il veut tout en validant ensemble quelques règles pour bien vivre ensemble (façon de se comporter, de communiquer, de parler…), lui envoyer des messages humoristiques pour le faire rire et nourrir notre besoin de complicité, l’aider à se déplacer (bus, 2 roues, l’emmener)… il y a des chance que notre ado apprécie.
Observez votre état émotionnel une fois des actions mise en oeuvre : est-ce mieux ? est-ce satisfaisant ?
si nos actions sont en lien avec nos besoins, alors nous retrouvons la paix, la sérénité, la joie. Sinon, nous continuons d’explorer nos besoins et testons d’autres stratégies de solution. C’est le jeu de la vie !
Pour conclure, soyons créatifs pour trouver de multiples solutions face à un problème, une insatisfaction…
Prendre le temps de mettre nos idées au clair sert la relation
La pratique régulière de la CNV clé du succès
Cette façon de penser et de communiquer est accessible à toutes et tous ; elle nécessite de la pratique régulière. Plus vous pratiquez, plus cela va devenir un réflexe, une habitude, une gymnastique au service de votre bien-être.
Envie d’aller plus loin : à la découverte de la CNV
- Vidéo de Marshall : les bases de la CNV : https://ose.re/ressources-florence-zajewski/
- coaching communication et relations humaines : https://ose.re/contact/
- formation : https://ose.re/formation-communication-consciente-bienveillante/
Bonne pratique !
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