Comment lâcher prise ?
Commencez par savoir si vous êtes dans le contrôle ou dans le lâcher prise
Dans cet article je vais vous donner quelques exemples pour savoir comment lâcher prise. Lisez chacun de ces exemples, en prenant votre temps, puis demandez-vous si vous êtes dans le contrôle ou le lâcher prise. Je vous invite bien sûr à être le plus honnête possible envers vous.
- Votre conjoint et vous avez une opinion différente sur l’éducation des enfants. Que faites-vous ?
- Votre conjoint aimerait s’acheter une nouvelle moto et vous ne voulez pas. Que faites-vous ?
- Vous souhaitez partir en vacances en Inde avec votre conjoint en sachant qu’il n’aime pas ce pays. Que faites-vous ?
- Vous avez changé votre façon de vous alimenter dans le but d’améliorer votre santé alors que le reste de votre famille ne souhaite pas changer. Que faites-vous ?
- Vous êtes bloquée dans un embouteillage depuis 45min. Que faites-vous ?
- Votre patron insiste pour que vous exécutiez une tâche d’une certaine façon et vous pensez avoir une meilleure idée. Que faites-vous ?
- Une amie vous dit quelque chose qui vous met en colère. Que faites-vous ?
- Vous avez pris quelques kilos indésirés. Que faites-vous ?
- Votre conjoint boit trop et il a des difficultés à se contrôler dans les réunions de famille ou d’amis. Que faites-vous ?
Savoir comment lâcher prise, implique de comprendre la différence entre contrôler et lâcher prise
Définition du mot « contrôler » : maîtriser, dominer, avoir le pouvoir sur.
⇢ C’est donc vouloir tout diriger à notre façon pour que les résultats correspondent à nos attentes, nos désirs.
Définition du mot « lâcher prise » : moyen de libération psychologique consistant à se détacher du désir de maîtrise.
⇢ Lâcher prise c’est agir tout en n’étant pas attaché au résultat. C’est accepter ce qui se présente, non pas au sens d’un cautionnement de l’évènement mais au sens de l’accueil d’une réalité. C’est avoir confiance en soi, en les autres, en la vie.
On peut avoir un projet, un objectif, tenir l’intention, donner une direction à quelque chose ou à quelqu’un tout en acceptant que le résultat ne corresponde pas à ce l’on veut. C’est le lâcher prise. Mais, dès lors qu’il y a attente, résistance, impatience, inquiétude, colère, on est dans le contrôle. On veut contrôler le résultat.
★ Reprenons nos exemples :
- Si vous jugez et critiquez votre conjoint sur l’éducation des enfants et que vous essayez de le convaincre que votre façon d’éduquer est meilleure que la sienne, vous voulez contrôler.
➾ Si vous acceptez que votre conjoint a une façon différente de la vôtre d’éduquer, de poser ses limites, son cadre et de démontrer son amour envers vos enfants, vous lâchez prise et vous permettez à vos enfants d’accepter qu’il peut y avoir différentes approches en matière d’éducation.
- Si vous utilisez tout votre pouvoir de persuasion pour dissuader votre conjoint d’acheter quelque chose qui lui ferait plaisir parce que vous n’êtes pas d’accord, vous voulez contrôler.
➾ Si vous acceptez que chacun a son argent, gère son budget et peut ainsi faire les achats personnels qu’il souhaite (après avoir conjointement payé les dépenses communes), vous lâchez prise.
- Si vous insistez pour que votre conjoint vienne avec vous en voyage en Inde alors qu’il ne veut pas, vous voulez contrôler.
➾ Si vous acceptez que pour toutes ses raisons à lui il ne souhaite pas venir et que vous vous organisez autrement, vous lâchez prise.
- Si vous insistez pour que votre famille s’alimente comme vous parce que vous pensez que pour leur santé ce serait mieux, vous voulez contrôler.
➾ Si vous acceptez que chacun est responsable de ses choix, de sa santé, il vous sera plus facile de trouver comment lâcher prise.
- Si vous vous énervez et devenez impatient dans les embouteillages, vous êtes dans le contrôle.
➾ Vous mettre en colère ne vous fera pas avancer plus vite. Si vous êtes capable d’accepter la réalité, de passer à autre chose pour vous changer les idées, vous lâchez prise.
- Si au travail, vous jugez, critiquez les demandes de votre patron c’est que vous voulez le contrôler ainsi que sa façon de travailler.
➾ Si vous acceptez que c’est lui le patron et qu’il a le droit de diriger sa boîte comme il le veut, vous lâchez prise. Maintenant, si ce qu’il fait est vraiment en dehors de vos valeurs, vous avez le choix de rester ou de partir et si vous voulez diriger vous-même, vous pouvez devenir patron, c’est du lâcher prise.
- Si vous laissez exploser votre colère, que vous jugez votre amie et lui imposez votre point de vue, vous voulez contrôler. De même, si vous avez plutôt l’habitude de refouler votre colère, vous vous contrôlez.
➾ Si vous observez votre colère et que vous prenez conscience qu’elle vient de votre façon de voir le monde, de votre façon de penser, qu’elle vous appartient et qu’il est de votre responsabilité de vous en occupez alors, vous n’accuserez plus les autres. C’est ainsi qu’on lâche prise d’un sentiment de colère.
- Si vous vivez des émotions en observant votre poids ou que vous faites des régimes alimentaires, vous êtes dans le contrôle.
➾ Si vous pouvez accepter que ce poids n’est pas permanent, que c’est lié peut-être à un évènement de vie et que vous êtes capable de manger sans vous blâmer ni vous sentir coupable, vous êtes capable de lâcher prise.
- Si vous êtes du genre à prévenir votre conjoint avant toute réunion de famille ou d’amis de mieux se comporter, de se tenir, de le surveiller voire même de refuser une invitation, vous êtes dans le contrôle.
➾ Si vous êtes capable d’observer la situation sans émotions et de reconnaître que quoi qu’il fasse, lui seul aura à en subir les conséquences, vous avez trouvé comment lâcher prise.
⚠️ Attention ! Acceptation ne veut pas dire soumission, résignation ou fatalisme, notions qui sous-entendent impuissance ou incapacité à changer le cours des choses. Au contraire, l’acceptation s’applique sur un évènement ponctuel et n’empêche pas que l’on puisse avoir une action sur le cours des choses pour que cela aille mieux.
Par exemple, lorsque quelque chose ne vous convient pas, il est important de le dire.
Vous pouvez donc faire part de votre opinion ou de vos croyances et accepter que l’autre n’est pas obligé d’y adhérer parce que vous vous y croyez ou que ça vous fait vous sentir mieux.
Le lâcher prise consiste à accepter ce qui est, ce qui se présente ici et maintenant. C’est ainsi qu’il est aussi préférable d’accepter ce qui ne peut être changé : accepter la chaleur, la pluie, la douleur, voire la mort, accepter la différence d’autrui, accepter l’imprévu. Tant que nous refusons notre incapacité à accepter ce qui est ou que nous refusons notre incapacité de changer un événement passé nous continuons à le considérer comme un problème à résoudre. Ce refus de la réalité entraîne une résistance et un conflit en soi.
Les ennemis de l’acceptation sont : le rejet, le déni, la fuite, le doute, la peur, la colère, la révolte, la souffrance, le combat, l’attachement insécure, l’attente, l’illusion, le jugement, la maîtrise et le contrôle de tout. Ils ont pour effet de plaquer une réalité déformée sur l’environnement et de nous faire vivre dans un conflit intra personnel.
Rejeter la réalité ne permet ni le changement ni la résolution de problème !
Je vous invite à prendre un moment pour identifier tout ce qui vous empêche de lâcher prise.
Pourquoi est-ce si difficile de lâcher prise ?
À cause de nos peurs :
➔ Peur d’être jugé
➔ Peur d’être rejeté
➔ peur de ne pas être aimé
➔ Peur de se tromper
➔ Peur que les autres aient le dessus sur nous
➔ Peur d’être soumis
➔ Peur de l’inconnu
➔ Peur de perdre le contrôle
➔ Peur de manquer…
Nos conseils pour savoir comment lâcher prise
La première étape au changement commence donc par l’acceptation de soi, de ce qui arrive et de ce que nous ressentons.
Pour arriver à savoir comment lâcher prise, prenez l’habitude de ne pas vous attacher autant aux résultats, à vouloir que tout se passe selon vos goûts, vos attentes, vos désirs, vos besoins ou croyances.
Si les choses ne vont pas comme vous aviez prévu dîtes-vous qu’il y a sûrement quelque chose de mieux qui vous attend. Donc ne devenez surtout pas passif, continuez d’agir et acceptez ce qui vient. C’est cela, ne pas être attaché aux résultats !
Lorsque nous voulons que les choses se passent comme nous les avons prévu, nous laissons notre mental diriger et, il dirige à partir de ce qu’il connaît déjà, il ne fait que répéter ce qu’il a déjà appris ou vécu dans le passé. Votre âme ou votre Soi supérieur en sait plus que votre mental. Faîtes lui confiance ! Acceptez un résultat différent, ouvrez-vous à quelque chose de nouveau.
Autre chose importante à retenir c’est que la difficulté à accepter une situation dépend du sens que nous lui accordons.
Rappelez-vous que votre interprétation conditionne la majorité de vos états…
Nous interprétons la réalité à travers nos filtres, nos croyances, nos valeurs. Nous possédons tous nos propres représentations du monde.
Si au lieu d’interpréter le point de vue de l’autre comme un affront, d’entrer en confrontation, d’imposer mon point de vue, de ressentir de la colère, je le vois simplement comme une autre façon de penser, je fais preuve d’ouverture d’esprit pour respecter l’autre et enrichir nos points de vue.
À retenir :
L’acceptation nous aide à admettre la réalité des états difficiles à supporter.
Elle réoriente nos pensées. Elle nous libère du mental.
Elle nous aide à nous adapter aux évènements de la vie, aux imprévus, aux changements en modifiant notre manière de les percevoir pour y faire face plus efficacement.
L’acceptation nous aide à être plus flexible, plus ouvert à la vie.
L’acceptation nous aide à vivre moins d’émotions désagréables et à ressentir une paix intérieure.
En lâchant prise vous acceptez de vous ouvrir à un monde illimité de possibles ?
N’essaie pas que ce qui arrive, arrive comme tu veux mais, veux ce qui arrive comme il arrive, et tu couleras des jours heureux. (Épictète)
* Article inspiré par Lise Bourdeau
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